Les 6 différentes façons d’accoucher

L’expérience de l’accouchement diffère en fonction des patientes. Néanmoins, toutes les femmes sont envahies des mêmes sentiments d’appréhension et de peur. En effet, la frontière entre la vie et la mort devient ténue à cette période. Le progrès de la médecine et l’émergence de nouvelles méthodes de soin ont heureusement débouché sur l’apparition d’une pluralité de méthodes d’accouchement. À chaque technique son déroulement, ses principes et ses avantages. Voici 6 différentes façons d’accoucher selon le contexte.

L’accouchement par voie basse

La voie basse est la voie de sortie naturelle de bébé. Une grossesse sans encombre s’achève sur une naissance suivant cette méthode d’accouchement physiologique.

Le principe de l’accouchement par voie basse

L’accouchement par voie basse constitue le processus physiologique naturel de naissance. Il définit la grande majorité des accouchements. En règle générale, toutes les femmes sont en mesure de mettre au monde leur enfant par la voie naturelle, sauf exception des personnes souffrant de handicap physique.

En outre, l’accouchement se déroule après 37 à 39 semaines d’aménorrhée. Au regard du caractère naturel du processus, l’intervention médicale se limite au strict minimum. Les rôles du médecin se résument donc à la surveillance et à la prise de bébé sorti de l’utérus. Au besoin, il peut rompre la poche des eaux.

Le déroulement de l’accouchement par voie basse

Le processus se déroule en 5 étapes :

  • la phase de latence ;
  • la phase active ;
  • la phase de descente ;
  • la phase d’expulsion ;
  • la phase de délivrance.

Les contractions démarrent la phase de latence. Elle dure 4 à 8 heures et s’achève à 5 cm de dilatation du col de l’utérus. Arrive la phase active, dont la durée varie de 2 à 6 heures. Durant les 2 premières phases, les médecins vous encouragent à déambuler en vue d’accélérer le travail. La phase de descente laisse entrevoir la tête de bébé, elle dure 3 heures. À la phase d’expulsion, votre devoir est de pousser. La phase de délivrance finit le processus. Elle se déroule 20 minutes après la sortie du nouveau-né.

L’accouchement par voie basse à la maternité ou à domicile ?

L’accouchement par voie basse à la maternité demeure pratique courante. La présence des experts est d’autant plus réconfortante et l’environnement suréquipé est sécurisant. Le médecin peut vous suggérer une péridurale afin d’atténuer les douleurs des contractions.

L’accouchement à domicile est une option envisageable à condition de remplir 2 critères fondamentaux : une grossesse sans complication et une santé de fer de bébé et maman. La solution rassure certaines femmes qui souhaitent accoucher dans un cadre familier. Quand bien même, elle requiert la présence d’un obstétricien ou d’une sage-femme exerçant son métier en libéral.

Les avantages de l’accouchement par voie basse

La méthode naturelle ne requiert qu’une faible assistance médicale. L’accouchement physiologique ne présente qu’un risque minime de complication. Le phénomène naturel se passe sans obstacle.

Entre les contractions (la dilatation et l’accouchement), vous bénéficiez d’un bref moment de répit. Le laps de temps vous permet de reprendre votre souffle.

Un sentiment de force et un regain d’énergie emplissent les mères qui réussissent l’exploit de l’accouchement par voie naturelle. Les scientifiques constatent d’ailleurs un faible risque de dépression post-partum à la suite d’un accouchement physiologique.

De plus, l’accouchement naturel favorise une récupération rapide malgré les épisodes nauséeux passagers. Au bout d’un moment, la douleur et les sensations d’inconfort s’estompent. Elles laissent place à l’amour qui vous remplit à la vue de votre bébé.

La césarienne

La césarienne est une méthode d’accouchement médicalisée. Le processus intervient en cas d’affaiblissement du fœtus ou d’enroulement du cordon ombilical autour de son cou.

Le principe de la césarienne

La césarienne consiste en un acte chirurgical (une incision) qui se déroule au niveau des poils pubiens. La technique touche une femme sur 5. Elle peut être réalisée à partir du 7e jusqu’au dernier mois de grossesse. L’intervention implique l’usage d’une anesthésie par péridurale, d’une anesthésie générale (cas rare) ou d’une rachianesthésie (une anesthésie de la partie inférieure du corps).

La décision d’une césarienne est tranchée durant la grossesse ou au dernier ressort, dans un contexte d’urgence.

Nombreuses sont les raisons d’une césarienne : un utérus cicatriciel (résultant d’antécédents médicaux), des complications lors de l’accouchement ou en présentation podalique (les fesses en bas).

L’incision se passe dans l’abdomen, dans l’utérus et dans le bas-ventre. La cicatrice qui en résulte se dissimule aisément dans une lingerie.

vue sur un éléctrocardiogramme qui mesure la fréquence des battements du coeur d'une foetus dans le ventre de sa mère.
Electrocardiogramme mesurant les battements du coeur du foetus

Le déroulement de la césarienne

L’acte chirurgical se passe dans une salle aménagée pour l’occasion. Le bloc opératoire dispose de tous les équipements d’anesthésiant et de péridurale nécessaires. Dans le cas d’une anesthésie locale, le père est autorisé à assister. Néanmoins, sa présence dépend du personnel médical. Une concertation en amont s’impose s’il souhaite participer à la séance.

La pratique se résume en une intervention sous la présence du médecin et d’une infirmière. L’inquiétude n’a pas lieu d’être, car l’incision et l’extraction du bébé sont devenues des interventions de routine dans les maternités.

Les avantages de la césarienne

Bien qu’appréhendée par la majorité des femmes, la césarienne présente une série d’avantages. Elle précède le travail et vous épargne donc les contractions.

La pratique réduit le risque de perte accidentelle ou involontaire d’urine. L’accouchement par voie vaginale provoque une incontinence urinaire.

La méthode calme les douleurs dans le périnée qui s’étalent durant les 3 premiers mois après la naissance de bébé.

Par ailleurs, les médecins encouragent la césarienne programmée (ou césarienne élective) afin d’éviter les complications d’une césarienne urgente. En effet, la césarienne élective se rapproche d’un accouchement naturel.

L’accouchement sous hypnose

Contrairement à la croyance populaire, l’accouchement sous hypnose n’impose aucun contrôle de votre esprit.

Le principe de l’accouchement sous hypnose

L’hypnose a déjà fait ses preuves dans la pédiatrie, les traitements antitabac et les soins dentaires. L’intervention s’introduit désormais dans le secteur de la maternité. La pratique demeure méconnue du public. Il en va de soi que l’incompréhension engendre la peur chez les patientes.

L’accouchement sous hypnose vous transporte dans un état hypnotique. En présence d’un thérapeute, la séance vous plonge dans un autre espace-temps où la logique, l’analytique et le rationnel n’ont pas leur place. L’état d’esprit est connu sous le nom d’hypnose guidée. À noter que le traitement complète l’accouchement par voie basse ou la césarienne.

Le déroulement de l’accouchement sous hypnose

L’accouchement implique des entraînements d’auto-hypnose sous la tutelle d’un professionnel. L’apprentissage a lieu des mois avant l’accouchement. Le père est invité à prendre part à la formation. De cette manière, il pourra apporter sa contribution « psychologique » le jour J.

La méthode vous apprend à vous détacher de vos pensées, de vos émotions, de vos ressenties ainsi que des ondes négatives qui infestent votre esprit. La régulation de votre respiration résume en partie la formation. En tant que traitement complémentaire à la phase d’« expulsion », les exercices vous aident à prendre le dessus sur la douleur.

Les avantages de l’accouchement sous hypnose

L’amélioration de l’accouchement constitue le principal avantage. En guise de retour d’expérience, certaines patientes ont affirmé avoir surpassé la souffrance.

La relaxation et le lâché prise involontaire sont également des bienfaits de la pratique.

La méthode contrôle vos émotions. Elle atténue l’anxiété et le stress de l’inconnu.

L’hypnoanalgésie est une branche de la technique hypnotique. Stimulateur d’endorphines (neuropeptide qui calme le stress), il remplace la péridurale.

Les exercices de relaxation boostent votre confiance. Ils vous rapprochent de votre bébé et vous incite à donner le meilleur de vous dans son éducation.

Quand sent on bébé bouger : le développement du fœtus de 0 à 9 mois

L’accouchement sous acupuncture

L’acupuncture est plus qu’une méthode de relaxation. La pratique vous prépare à l’accouchement, mais par quelle manière ?

Le principe de l’accouchement sous acupuncture

Branche de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture fait figure de médecine alternative et complémentaire dans la médecine occidentale.

La pratique définit une action préventive. Elle considère les rythmes de la vie. Elle est compatible à l’accouchement déclenché, mais constitue le complément par excellence de l’accouchement physiologique.

L’acupuncture a pour objectif d’apaiser la douleur ainsi que les inconfortables signes physiques de la grossesse.

En outre, une séance d’acupression déclenche le travail, dilate le col de l’utérus, intensifie les contractions et présente le fœtus par le siège. En même temps, elle réduit les douleurs grâce à la stimulation des points spécifiques de votre corps.

Le déroulement de l’accouchement sous acupuncture

L’accouchement par acupuncture implique plusieurs visites chez l’acupuncteur. Le premier rendez-vous démarre par un dialogue avec l’expert. Celui-ci vous questionne sur :

  • votre état physique en général ;
  • votre digestion ;
  • votre fatigue ;
  • votre appétit ;
  • la situation de votre transit ;
  • votre état moral ;
  • votre état psychologique.

Il inspecte ensuite votre langue, vos ongles, vos pouls radiaux, votre teint, bref votre corps dans sa totalité. Dans l’optique d’un rééquilibrage de votre énergie, il enfonce des aiguilles à des zones spécifiques.

Durant le travail, l’acupuncture agit contre la douleur. La technique de relaxation amenuise l’intensité des contractions. Son action impacte aussi sur le stress et l’angoisse.

Jeune femme sur un lit de la maternité qui est en train d'accoucher. Le papa du bébé est à ses côtés en train d'essayer de l'apaiser tandis qu'une sage-femme se tient de l'autre côté du lit.
Accouchement avec une sage-femme

Les avantages de l’accouchement sous acupuncture

L’acupuncture intervient durant les trois étapes de la naissance : avant, pendant et après l’accouchement.

Durant la période de grossesse, le traitement calme les nausées ainsi que les vomissements. Il régule les douleurs lombaires et les inconforts des jambes : fourmillement, gonflement et crampes.

Pendant l’accouchement, l’acupuncture soulage les douleurs des contractions. Il accélère le travail, fonction indispensable en cas de dépassement du terme. Il favorise la stimulation de la contractilité utérine.

Après l’accouchement, les séances d’acupuncture activent la phase de récupération du corps. Elles maîtrisent aussi votre stress et votre fatigue. Le traitement lutte ainsi contre baby blues. Encourageant l’allaitement maternel, l’acupuncture favorise la production de lait.

L’accouchement déclenché

L’accouchement déclenché répond à plusieurs appellations : accouchement programmé, accouchement de convenance et accouchement provoqué. En quoi consiste la méthode ?

Le principe de l’accouchement déclenché

L’accouchement provoqué est requis en cas de menace pouvant porter atteinte à la santé de la mère ou du bébé. À titre d’exemple, une mère souffrant de problème cardiaque, d’hypertension ou de diabète doit subir un accouchement déclenché au risque de voir sa maladie s’aggraver durant le développement du fœtus.

Un bébé en souffrance fœtale qui s’affaiblit au fil du temps doit aussi endurer une intervention extra-utérine urgente.

L’accouchement de convenance survient en cas de surpoids du fœtus.

Des grossesses multiples à court intervalle ainsi que le dépassement du terme (40 semaines et plus) font partie des causes de l’accouchement déclenché.

Le déroulement de l’accouchement déclenché

Un examen appelé le Test de Bishop démarre l’accouchement provoqué. L’analyse met en lumière la longueur, le degré et la consistance de la dilatation du col de l’utérus. Il indiquera également la position de la tête de votre enfant.

De l’examen dépend la suite des évènements. Votre médecin traitant se confronte alors à une alternative : l’administration de prostaglandine (sous la forme de gel, de comprimé ou de suppositoire) ou l’insertion par voie intraveineuse de l’ocytocine. Si le premier assouplit le col de l’utérus, le second intensifie les contractions.

Il peut aussi recourir aux remèdes aromathérapique et homéopathique de provocation des contractions. À ces solutions s’ajoutent l’usage des lavements et la stimulation des mamelons. L’objectif est de provoquer le travail.

Les avantages de l’accouchement déclenché

En cas de dépassement du terme, le fœtus évacue du méconium (jargon scientifique désignant les premières selles). Amalgamé au liquide amniotique, le produit dégrade la santé de bébé, d’où l’importance d’un accouchement provoqué.

Si la grossesse atteint la 41e semaine, l’évacuation de bébé passe logiquement par une césarienne. La méthode présente toutefois un danger élevé. L’accouchement programmé réduit le risque mortel qui plane sur la mère et sur l’enfant.

L’accouchement dans l’eau

L’accouchement aquatique paraît, selon certains médecins, une méthode confortable et « plus humaine » de mettre au monde son enfant.

Le principe de l’accouchement dans l’eau

Comme son nom l’indique, l’accouchement se passe dans un milieu aquatique. Le choix vous confronte à 2 situations. D’une part, la maternité vous fournit un emplacement dédié : une salle équipée d’une baignoire de dilatation et approvisionnée en eau de 37 °C. Vous vous installez dans la baignoire une bonne partie du travail, mais sortez lors de la poussée.

D’autre part, vous restez dans une baignoire spécifique tout au long du travail jusqu’aux phases d’expulsion et de délivrance. Néanmoins, le second scénario reste improbable en raison de la raréfaction des structures.

Par ailleurs, l’accouchement aquatique s’adresse aux grossesses dépourvues du moindre signe de complication. La méthode interdit la péridurale tout au long du processus.

Le déroulement de l’accouchement dans l’eau

Pratique peu commune, l’accouchement dans l’eau semble plus doux. Il se destine aux futures mamans ayant un périnée souple et bénéficiant d’un travail rapide.

La séance se déroule plusieurs heures. Vous vous placez dans la baignoire dès la première contraction. L’eau se chauffe jusqu’à atteindre une température égale à celle du corps humain. Le monitoring se passe au moyen d’un Doppler spécifique. Vous subissez ensuite le travail et la délivrance dans l’eau.

Les avantages de l’accouchement dans l’eau

À cause de la poussée d’Archimède et de la pression hydrostatique, la méthode libère vos mouvements. En effet, le corps immergé dans l’eau ne pèse plus que 30 % de son poids total et assure ainsi un meilleur relâchement des muscles, d’où le confort et la détente.

L’immersion assouplit d’autant plus le périnée, diminuant le risque d’épisiotomie (incisions aux niveaux de la vulve et du périnée).

La pression hydrostatique optimise la physiologie cardiovasculaire maternelle. En parallèle, elle améliore le retour veineux et la mobilisation des fluides extravasculaires. Les phénomènes réduisent les contractions et vous offrent un meilleur contrôle de la douleur.

Du côté de bébé, l’accouchement dans l’eau lui offre une transition « douce ». Le milieu aquatique se rapproche de l’environnement in-utéro dans lequel il a grandi.

une femme enceinte sourit à son conjoint assis près d'elle tandis qu'une sage-femme manipule son ventre arrondi
Visite de contrôle en salle d’accouchement

Les différentes façons d’accoucher en résumé

Il existe 6 différentes façons d’accoucher : la méthode naturelle par voie basse, la césarienne, l’accouchement déclenché, la naissance dans l’eau ainsi que l’accouchement sous hypnose et l’accouchement sous acupuncture. L’accouchement naturel par voie basse demeure le moins risqué et le plus commun.

La césarienne est une méthode médicalisée qui tend à se perfectionner au fil du temps suivant les progrès de la science.

L’accouchement provoqué est la solution ultime en cas de dépassement des 39 semaines d’aménorrhées.

Méthode rare, l’accouchement dans l’eau se passe dans une baignoire spéciale et équipée.

Puis, les accouchements sous hypnose et sous acupuncture sont complémentaires aux autres méthodes. La première met la patiente dans un état hypnotique, tandis que le second recourt à l’acupression. Leur fonction première est de favoriser une naissance dans les meilleures conditions.

À chaque méthode ses avantages et ses procédures, mais elles convergent vers un objectif commun : la mise au monde d’un bébé en bonne santé sans risque pour la mère.

Quel a été votre type d’accouchement ? Comment avez-vous vécu l’expérience ? Dans quelle maternité avez-vous mis votre enfant au monde ? À quelles difficultés avez-vous été confrontée ? Racontez-nous votre histoire dans les commentaires.

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