La césarienne : comment s’y préparer

La césarienne est devenue une intervention de routine. L’opération chirurgicale se résume à l’extraction du fœtus de votre utérus au terme de votre grossesse. Plusieurs causes fœtales justifient d’une part la pratique : une position défavorable, une taille ou un poids important ou une croissance irrégulière. D’autre part, les conditions physiques maternelles motivent la décision : une précédente césarienne, un état de santé instable, des problèmes liés au placenta ou des infections. L’idée d’un accouchement médicalisé inquiète souvent les futures mères. Une préparation se révèle donc indispensable. Les dispositions augmentent les chances de réussite. Alors, la césarienne comment s’y préparer. Voici les mesures à suivre pour garantir une opération sans encombre.

La préparation psychologique

Une césarienne programmée implique une préparation psychologique, gage d’une intervention sécurisée.

Se concentrer sur les avantages de la césarienne

Certes, la pratique sort des prescriptions de la nature. Cependant, soutirez les points positifs. À l’inverse d’un accouchement par voie basse, la date et l’heure de la césarienne programmée sont connues à l’avance.

L’opération chirurgicale vous donne la mainmise sur la situation. Elle amenuise les complications comme un endommagement du plancher pelvien, une réaction négative à l’anesthésie et un problème d’incontinence post-partum.

De plus, elle évite le risque de transmission microbienne ou virale en cas d’infection de la mère.

Entamer des recherches

Une étude approfondie sur le sujet est incontournable. La connaissance des spécificités de l’intervention vous soulagera d’un poids considérable.

Profitez de votre visite chez l’anesthésiste pour lui soutirer des informations utiles. Le petit interrogatoire vous ôtera des doutes et des appréhensions. Vous pouvez également soumettre le personnel médical à un bref questionnaire.

Consultez tous les moyens de documentations à portée de main. Feuilletez les ouvrages médicaux qui abordent la césarienne. Parcourez les blogs spécialisés qui expliquent les détails, le déroulement et les dangers de l’opération. Questionnez les intervenants des forums ainsi que les femmes ayant subi l’intervention.

Déculpabiliser

Suite à l’annonce de leur césarienne, certaines futures mères peinent à accuser le coup et culpabilisent. Le sentiment découle de la sensation d’être incapable d’accoucher selon l’ordre naturel des choses.

Cette culpabilité résulte également de l’étiquette sur la césarienne, étiquette selon laquelle la méthode « anormale » est une trahison à son corps. Les mères ayant subi l’intervention se sentent alors illégitime d’endosser ce statut.

Pourtant, ces préjugés d’une autre époque n’ont plus lieu d’être. L’acte chirurgical est de rigueur si votre vie ou celle de votre bébé est menacée. L’accouchement par voie haute n’enlève en rien votre capacité maternelle.

Apprenez à déculpabiliser. Évacuez les pensées négatives et les préjugés sur la césarienne. La mesure vous évitera un traumatisme post-opératoire.

Monter un projet de naissance

Le projet de naissance met en lumière vos attentes face à la naissance de votre bébé. Il décrit un cadre et un scénario d’accouchement à votre image. Un accouchement médicalisé ne constitue en rien un obstacle à son montage.

Prenez un bloc-notes et rédigez vos besoins, vos envies, vos traditions… Mentionnez la présence de votre partenaire le jour de l’opération si vous le souhaitez. Imaginez les conditions de l’opération (l’accueil de votre bébé, l’abaissement du champ opératoire durant l’intervention, la pratique de la peau contre peau après l’accouchement…). Vous pouvez même y ajouter le titre d’un morceau à jouer (avec l’aval des médecins). La musique créera une ambiance apaisante.

Recourir à l’haptonomie

L’haptonomie est une approche médicale fondée sur l’importance de l’affectivité dans les rapports humains. Il présente 2 avantages majeurs : l’interaction avec votre bébé durant la grossesse et la réduction du risque de traumatisme post-opératoire. L’interaction comble également la distance entre bébé et ses parents. Elle vous rassure et amplifie le lien familial avant la naissance.

L’approche se matérialise par un contact tactile qui sert de canal de communication sensorielle. Les parents caressent le ventre et parlent au fœtus d’un ton rassurant. Un haptothérapeute supervise la séance. L’échange a pour objectif de réconforter votre bébé et de lui transmettre des sentiments de quiétude.

La préparation sociale

Les échanges préalables avec vos proches et votre famille font partie des préparatifs d’accouchement par voie haute. Quelles sont les raisons d’un dialogue avec votre entourage ?

opération de césarienne en cours avec 2 mains gantées d'un chirurgien prêt à faire l'incision
Préparation à l’opération

Se faire comprendre par votre entourage

Les allégations sociales autour de la césarienne influencent votre jugement. Les préjugés troublent votre sérénité et mettent à mal votre état d’esprit. Pourtant, la société demeure incapable de comprendre l’acte chirurgical. Attendez-vous à entendre des affirmations gratuites : « la césarienne ne provoque aucune souffrance physique », « grâce à l’opération, bébé garde la tête bien ronde » ou « la césarienne n’est pas naturelle ».

Votre entourage peut se trouver dans l’incapacité de comprendre votre mal-être. Éloignez-vous donc de ces personnes. Entourez-vous et ouvrez-vous uniquement aux individus en mesure de vous fournir du soutien et du réconfort. Ressortir votre angoisse et votre souffrance vous déchargera d’un lourd fardeau.

Organiser les visites de courtoisies post-natale

Organisez au préalable les visites post-natales. Demandez à vos proches et à votre famille de patienter au minimum 24 heures après l’opération pour venir vous voir et faire la connaissance du nouveau-né. Ce délai vous laisse le temps de vous ressaisir de l’intervention, de vous préparer et de vous habiller de manière décente (sans la blouse et la poche d’urine sur votre lit). Profitez de ces 24 heures pour vous mettre à votre aise et être présentable.

La préparation vous évitera les gênes et le sentiment de malaise durant les visites.

La préparation médicale

La préparation médicale comprend la réalisation d’une série de tests, le choix de la date de l’intervention et la désignation de votre accompagnant.

Enchainer les tests prénataux

Le médecin traitant conseille un test sanguin. L’examen dévoile votre groupe sanguin et votre niveau d’hémoglobine. Ces informations s’avèreront capitales en cas de nécessité de transfusion sanguine durant l’intervention. À noter que le test reste valable pour un accouchement par voie basse.

Vous devez mettre votre médecin au courant de vos traitements afin d’assurer l’absence de contrindication.

La consultation de l’anesthésiste est primordiale. L’intervenant examine vos conditionnements physiques. Ces examens révèleront les risques de complications sous anesthésie.

Choisir la date de l’opération

Vous et votre médecin concerterez pour fixer la date de l’opération. L’expert vous indique le moment opportun pour la césarienne. Le choix dépend de vos besoins médicaux et de ceux du bébé.

En règle générale, l’intervention se passe durant la 39e semaine de grossesse. En l’absence d’irrégularité durant cette période, l’intervenant propose une date proche de votre date de terme.

Après fixation de la date de la césarienne, notez la période dans votre plan d’accouchement. Puis, remplissez les formulaires d’admissions à l’hôpital.

Désigner un accompagnant

Certaines cliniques autorisent la présence d’une personne qui se tiendra à votre chevet. Prenez du recul avant de sélectionner le profil idéal pour cette mission. Souvent, le choix se porte sur le partenaire. Sa présence dans la salle d’opération vous calme durant l’épreuve. Néanmoins, libre à vous de choisir un parent ou un proche en dehors de la famille.

La personne choisie devra être informée des procédures avant, pendant et après la césarienne.

La préparation physique

Se préparer sur le plan physique revient à amoindrir les risques pour vous et pour votre bébé. La mesure accélère d’autant plus votre cicatrisation.

Détendre votre corps

Prenez une bonne bouffée d’air et restez chez vous jusqu’à l’intervention. Mettez-vous au repos quelques jours avant votre césarienne. La période représente une occasion de prendre soin de votre corps. Ne lésinez pas sur les moyens de détente : massage, soins du corps, manucures, Fleurs de Bach (élixirs floraux), homéopathie, ostéopathie…

L’incision s’opère au niveau du pubis. La veille de l’opération, rasez la zone de pilosité. Le degré de rasage dépend du médecin traitant. Si certains préfèrent un rasage intégral de la surface, d’autres se contentent du haut du pubis. Certains font usage d’un rasoir jetable, tandis que d’autres utilisent une tondeuse. Vous pouvez faire une épilation intégrale dans un institut de beauté.

Préparer votre valise

Confiez la préparation de la valise à l’un proche ou à un tiers de confiance. Au besoin, assistez à la préparation dans votre lit ou sur une chaise.

Glissez dans la valise les pièces d’identité ainsi que des documents administratifs relatifs à l’enregistrement de votre bébé à l’état civil. À titre de rappel, la déclaration de naissance ainsi que l’indication du nom et du prénom s’opèrent 72 heures après l’accouchement.

Ajoutez aussi les affaires du nouveau-né. À sa naissance, votre bébé nécessitera :

  • des vêtements ;
  • des couches ;
  • des équipements de toilettage ;
  • un matériel de soin ;
  • un matériel de change.

Les affaires de la mère diffèrent suivant la voie d’accouchement. Dans le cas d’une césarienne programmée, vous aurez besoin d’habits amples et confortables. Fuyez les vêtements serrés.

Réaliser les derniers préparatifs

À l’hôpital, installez-vous jusqu’à l’arrivée de votre médecin. Retirez vos vêtements et vos bijoux (y compris vos piercings). La sage-femme vous fournira une blouse d’hôpital. Elle vous demandera de régler les dernières formalités liées à vos séjours, à savoir : le dossier médical et le bracelet d’identification.

Arrivent les contrôles de votre corps :

  • le suivi des paramètres médicaux : température, tension artérielle, tigette urinaire, pulsations ;
  • le toucher vaginal (facultatif) ;
  • la CTG (cardiotocographie) ;
  • l’échographie ;
  • l’épilation du pubis si nécessaire.

À tour de rôle visitent le gynécologue et l’anesthésiste pour les ultimes préparatifs. Vous aurez droit à une piqûre de rappel des consignes : retrait des bijoux, des faux ongles, des prothèses dentaires, des lentilles de contact et jeûne.

La phase d’accouchement par césarienne

Faites preuve de patience et adoptez une attitude zen. Au besoin, demandez à votre accompagnant de vous tenir la main.

Apprêter votre corps

Une douche avec un savon antiseptique démarre la journée. Puis, prenez la prémédication nécessaire prescrite par l’anesthésiste.

Confortablement allongée sur votre lit, vous recevrez un cathéter veineux pour l’administration des médicaments et l’hydratation. Votre lit est ensuite dirigé vers la salle d’opération. Vous devez vous y trouver 15 minutes avant l’opération.

La personne préalablement désignée vous suivra après avoir retiré ses vêtements et enfilé des habits spécifiques, sauf en cas d’anesthésie générale. Dans ce cas, elle patientera dans une salle contiguë jusqu’à l’arrivée du bébé.

Subir l’opération

Votre transfert sur la table d’opération et la mise en place du matériel démarrent la césarienne programmée.

Le gynécologue incise une ligne horizontale au-dessus du pubis et ouvre les épaisseurs pour accéder à l’utérus. Après ouverture de la poche des eaux, la sortie du fœtus s’effectue en 2 temps 3 mouvements. L’intervenant réalise le clampage du cordon avant de confier le nouveau-né à la sage-femme. Celle-ci vous présente à votre bébé quelques instants avant de le remettre au pédiatre.

L’intervenant retire le placenta et suture les couches. Il referme la peau avec des agrafes.

Le nouveau-né est soumis à une série d’examens (poids, périmètre crânien, taille…) et vous est donné après l’analyse des résultats.

Les 6 différentes façons d’accoucher

Les suites de l’intervention chirurgicale

Vous restez sous sonde urinaire et sous perfusion 24 heures après l’opération. Que se passe-t-il ensuite ?

Se remettre de l’opération à l’hôpital

5 à 7 jours d’hospitalisation sont nécessaires, le temps d’assurer un suivi régulier de votre rétablissement et de la santé de bébé. Au bout de ce délai, vous quitterez la maternité, votre nouveau-né dans vos bras. Avant votre départ, la sage-femme vous retire les agrafes et vous livre les dernières consignes de la cicatrisation. Après fermeture, la cicatrice requiert un massage pour s’assouplir.

Vous ressentirez des gênes et des douleurs au niveau de l’abdomen. Évitez alors les charges lourdes et les gestes brusques tout au long de la guérison.

Si vous allaitez, adoptez une position confortable pour vous et pour votre bébé qui n’affecte pas la cicatrisation.

Respecter à la lettre les soins post-opératoires

La cicatrice mérite des soins particuliers. Une crème cicatrisante et une hydratation seront de mise. Elle doit être tenue hors de portée des rayons du soleil.

Habillez-vous des vêtements post-césariens : une bande en silicone en guise de moyen de protection de la cicatrice et des sous-vêtements spéciaux.

Pour soulever votre enfant, faites usage d’une écharpe de portage ou d’un porte-bébé physiologique. L’équipement protège votre ventre, soulage vos lombaires et vous rapproche de votre bébé sur les plans physique et émotionnel.

Suivre une rééducation du périnée

La grossesse et l’opération chirurgicale ont affaibli vos muscles périnéal et abdominal. Une rééducation est indispensable avec des séances de kinésithérapie. Elle reconstitue la musculature de votre périnée et renforce vos abdominaux. Nul besoin d’attendre la cicatrisation complète pour commencer les entrainements. 10 séances de kinésithérapie sont nécessaires pour garantir l’efficacité de la rééducation.

Vous pouvez aussi faire des exercices appropriés chez vous sans l’intervention d’un kinésithérapeute. Pour ce faire :

  • allongez-vous sur le dos ;
  • placez vos bras de chaque côté ;
  • pliez vos genoux ;
  • placez vos pieds à plat sur le sol ;
  • respirez doucement en gonflant votre ventre à l’inspiration et en le rentrant à l’expiration ;
  • contractez vos muscles vaginaux à chaque expiration.

Répétez l’exercice à 20 reprises tous les jours. À chaque nouvel entrainement, intensifiez la contraction sans forcer.

accouchement à l'hopital. le nouveau-né posé sur la maman tandis qu'une femme pose sa main sur la tête de la maman avec émotion. elle porte un masque.
Accouchement réussi

Reprendre les activités physiques quotidiennes

Prévoyez 4 à 5 mois après la rééducation du périnée pour reprendre le sport. Certaines activités physiques demeurent incompatibles avec votre état. Choisissez les sports « doux », comme la marche et la natation. Évitez la course à pied, la musculation et les disciplines sportives utilisant un ballon et impliquant des sauts. Ces activités provoquent des chocs qui traumatisent le périnée et engendrent une descente d’organe.

Au fil du temps, renforcez les muscles de votre dos et vos abdominaux. Les exercices vous aideront à maintenir une posture optimale et à perdre les kilos accumulés durant la grossesse.

Se préparer à la césarienne

La césarienne : comment s’y préparer ? 4 types de préparations sont indispensables : les préparations psychologique, sociale, médicale et physique.

La préparation psychologique se traduit par des recherches sur le sujet. Faites le tour de la question, comprenez les risques, mais concentrez-vous sur les avantages. Ne faites pas l’impasse sur votre projet de naissance. Rapprochez-vous de votre bébé grâce à l’haptonomie. Ces étapes vous aident à déculpabiliser et à vous débarrasser des sentiments négatifs.

La préparation sociale signifie un dialogue en amont avec vos proches pour l’organisation des visites post-natales. Oubliez les on-dit et entourez-vous des personnes qui comprennent votre situation.

La préparation médicale regroupe les différents tests prénataux, les choix de la date de l’opération et de l’accompagnant.

La préparation physique démarre sur une note agréable avec les soins du corps, la détente et le repos.

Le jour J, restez confiante tout au long de l’intervention. Respectez les consignes post-opératoires.

La rééducation périnéale et la cicatrisation de l’incision prennent du temps. Attendez quelques mois avant de reprendre vos activités.

Et vous, avez-vous subi une césarienne programmée ? Comment s’est passé votre accouchement ? À quelles difficultés avez-vous fait face durant l’évènement ? Comment s’est déroulée votre phase post-partum ? Racontez-nous votre vécu dans les commentaires.

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